Arès : Dieu Grec de la Guerre

La mythologie grecque regroupe un ensemble d'histoires sur les dieux, les déesses, les héros, les créatures et les rituels de la Grèce antique. Parmi les divinités masculines les plus populaires, on retrouve Zeus, Poséidon et Apollon. Chez les déesses grecques, ce sont Aphrodite, Héra et Athéna qui sont célèbres. 😇

Dans cet article, nous allons nous intéresser à Arès, le dieu grec de la guerre. Un personnage craint par de nombreux êtres à cause de son comportement frénétique avide de combats. Pourquoi Arès est-il autant impopulaire auprès des dieux et des Grecs ? Quel est son rôle au sein de la mythologie grecque ? Que symbolise Arès ? Autant de questions auxquelles nous répondrons à travers cet article. 🧐

Dans la mythologie grecque, Arès est le dieu de la guerre, de la soif de combat et de la virilité. Fils de Zeus et d'Héra, il fait partie des douze divinités olympiennes. Arès incarne les aspects les plus barbares de la guerre comme la brutalité et le massacre, ainsi que les émotions qui conduisent à la violence, à la rage et à la haine. Il règne sur les champs de bataille et sur les armées.

Arès joue un rôle relativement limité dans la mythologie grecque telle qu'elle est décrite dans les récits littéraires, malgré les allusions faites au sujet de ses nombreuses romances et à son abondante progéniture. Arès est un seigneur de guerre impudique, certes très peu apprécié, mais qui mérite absolument que l'on s'intéresse à lui. Découvrons sans plus attendre ce fameux personnage de la mythologie grecque !

Étymologie du nom Arès

L'étymologie du nom Arès tient directement son origine du mot grec "arē" ("ἀρή"en grec ancien), qui signifie "fléau", "ruine", "malédiction" ou "imprécation". Le mot descendrait du proto-indo-européen *M̥rēs, racine probable du nom romain et latin "Mars", qui signifie "bataille" ou "guerre". ⚔️

La plus ancienne forme attestée du nom est le grec mycénien, a-re, écrit dans l'écriture syllabique linéaire B. L'épithète adjectivale Areios était souvent ajoutée au nom des dieux et déesse lorsqu'ils étaient impliqués dans la guerre : "Zeus Areios", "Athena Areia", voire "Aphrodite Areia".

Artwork de Smoky Gray sur ArtStation

Ce mot est également à l'origine du mot sanskrit irasya, qui signifie "mauvaise volonté", et il a survécu jusqu'à nos jours dans des mots anglais tels que "ire" et "irate". Dans l'Iliade d'Homère, le mot ares est utilisé comme un nom commun synonyme de "bataille".

Qui est le Dieu Arès ?

Arès est le fils de Zeus et d'Héra, le roi et la reine des dieux de l'Olympe. Arès est le dieu grec de la guerre, il fait partie des douze divinités olympiennes. Ses sœurs étaient Hébé, l'échanson des dieux et des déesses, et Ilithyie, la déesse de la maternité, de l'accouchement et des sages-femmes.

• Nom : Arès (en grec ancien Ἄρης / Árēs)
• Père : Zeus
• Mère : Héra
• Amante : Aphrodite (Arès a aussi eu d'innombrables maîtresses)
• Enfants : Déimos, Phobos, Harmonie et de nombreuses autres progénitures
• Frères et sœurs : Ilithyie, Hébé, Athéna, Apollon, Artémis, Hermès, Dionysos, Héphaïstos, et bien d'autres encore.
• Fonction principale : Dieu de la Guerre
• Résidence : Mont Olympe, Thrace, Macédoine, Thèbes, Sparte, Magne
• Symboles : Épée, Lance, Bouclier, Casque, Chariot
• Animal spirituel : Chien, Sanglier, Vautour, Serpent
• Épithètes : Destructeur de cités, insatiable de guerre, assailleur de remparts, pourfendeur de boucliers, fléau des hommes

Artwork de Stefan Kopinski, Аnton Smaznov et Nicholas Elias sur ArtStation

Comme la plupart des divinités masculines grecques, on dit qu'Arès a eu de nombreuses amantes, ainsi que de nombreux enfants. Il a eu une liaison longue et mouvementée avec la déesse Aphrodite. Ensemble, ils ont donné naissance à de nombreux personnages importants, dont Deimos, le dieu de la terreur et de l'effroi, et Phobos, le dieu de la peur. Les deux dieux servaient d'assistants à Arès et l'accompagnaient au combat sur son char.

Que symbolise le dieu Arès ?

Le dieu grec Arès, contrairement à Athéna, ne représente que le côté destructeur de la guerre. Arès est typiquement la personnification de la violence et de la brutalité à l'état pur. Il n'est aimé ni des dieux ni des hommes. À l'exception de la déesse Aphrodite, qui lui a donné de nombreux enfants hors mariage.

Souvent dépeint comme le dieu de la guerre par excellence, Ares symbolise traditionnellement que les aspects les plus brutaux, impétueux et incontrôlés du combat. Son homologue Athéna, quant à elle, représentait les aspects stratégiques et tactiques des conflits militaires.

Artwork de Manuel Ragno et Mikel Eatough sur ArtStation

Arès incarne aussi l'esprit combatif et la passion sanguinaire de la guerre. Souvent représenté en pleine bataille, l'impulsivité, le tempérament et l'empressement d'Arès à provoquer des ravages en ont fait le moins apprécié des divinités olympiennes.

Bien qu'Arès soit un dieu largement reconnu, il était rarement admiré. Les Grecs prétendaient souvent qu'il était un Thrace (la Thrace était une région au nord de la Grèce où vivait un peuple notoirement guerrier) afin de le dissocier de la société et des valeurs grecques. L'impopularité d'Arès suggère non seulement que les Grecs étaient trop habitués aux conflits, mais aussi qu'ils répugnaient à en célébrer les tendances destructrices. 😠

La personnalité d'Arès

Le statut de lâche d'Arès dépend entièrement de la version des histoires racontées. Arès était considéré comme l'un des dieux les plus beaux et les plus séduisants. Ce trait de caractère a été utilisé par les Athéniens et les Spartiates pour décrire son caractère de deux manières complètement différentes :

1. Les Athéniens attribuaient la beauté d'Arès au fait qu'il était lâche et fuyait le combat dès qu'il était en danger, laissant les gens qu'il incitait à mourir en se battant pour lui.
2. Les Spartiates attribuaient la beauté d'Arès au fait qu'il était un guerrier si raffiné que ses traits restaient parfaits et sans tache, personne n'ayant jamais pu lui faire la moindre égratignure.

Malgré cette contradiction flagrante entre les adorateurs et les détracteurs, tous les autres aspects d'Arès font l'objet d'un consensus, mais sont perçus sous des angles totalement différents, qu'il s'agisse de traits admirables, de simples bizarreries ou d'une profonde cruauté. 🧐

Artwork de Oliver Müller sur ArtStation

Ares était un individu extrêmement sadique, embrassant la violence et considérant la destruction comme allant de la beauté à l'hilarité. Bien qu'il soit un sadique sanguinaire et dangereux, Ares était en fait un père sympathique, il essayait d'être pour ses enfants ce que Zeus n'avait pas été pour lui. Il était à la fois aimant et protecteur envers eux.

Arès alla jusqu'à tuer le fils de Poséidon, Halirrhotios, qui avait tenté de d'abuser de sa fille Alcippe. Ses fils, Phobos et Deimos, se chargèrent de rendre leur père fier en semant le chaos chaque fois que cela était possible, des actes très appréciés par Arès. 🔱

Quels sont les pouvoirs du dieu Arès ?

Arès était le dieu de la guerre, et son pouvoir était lié à son physique et à sa force. Il était souvent associé au feu et était considéré comme une divinité guerrière maîtrisant parfaitement les armes. En tant que dieu guerrier, il était un combattant hors pair lors des batailles, mais il était aussi la cause de grandes effusions de sang et de grands ravages partout où il passait. 🩸

En tant que dieu de la guerre, Arès témoignait de cruauté et de violence qui régnaient le plus grand nombre. Ses compétences techniques en matière de combat étaient inégalées, mais cela n'incluait pas la tactique, un aspect sur lequel Athéna insistait et qu'il ignorait au profit de la force brute et des prouesses personnelles au combat. Arès ne se souciait guère de savoir qui allait gagner, il voulait juste que les gens se battent et s'entretuent. ☠️

Artwork de Reece Clark sur ArtStation

Arès est dépeint comme l'un des dieux les plus forts physiquement, du moins de la deuxième génération d'Olympiens, les dieux comme Zeus et Poséidon étant bien plus forts que leurs enfants. Arès chevauchait constamment avec Éris, la déesse de la discorde, à ses côtés.

Ares adorait Éris, car sa seule présence provoquait des querelles mesquines, des disputes enragées et des lignes de démarcation chez les ennemis. Arès attisait ces engueulades jusqu'à les poussées à la ferveur meurtrière. C'était le processus standard d'Arès pour semer les graines de la guerre, Eris créait une division de base, puis l'escalade des désaccords se transformait en guerre totale. ⚔️

Quels sont les attributs d'Arès ?

L'attribut principal d'Arès est son casque de guerrier. Même dans les scènes domestiques, comme les fêtes des dieux, il était représenté portant ou tenant son casque. Les autres attributs du dieu Arès comprenent un bouclier, une lance et parfois une épée au fourreau. Son bouclier était souvent décoré d'emblèmes propre aux artistes de l'Antiquité plutôt qu'au dieu de la guerre lui-même. 🛡️

Arès était généralement habillé comme un guerrier grec standard avec une tunique courte, un plastron, un casque et des sandales. Le plastron était souvent omis au profit d'une simple tunique, et il était parfois représenté nu, à l'exception du casque et du bouclier. Ares peut être assez difficile à identifier dans l'art grec ancien, car il n'y a pas grand-chose qui le distingue des autres figures guerrières.

Artwork de Irnyo sur ArtStation

Dans l'art, Arès est généralement représenté portant un casque, un bouclier et une épée ou une lance. Il conduit un char à quatre chevaux et est accompagné de chiens ou de vautours. Parfois, ses fils Deimos et Phobos sont également représentés à ses côtés. 🎨

Arès dans la mythologie grecque

Incarnant la rage, la terreur et la violence, Arès est une déité impulsive de la mythologie grecque qui se retrouve souvent dépassé au combat. Ses exploits romantiques étaient beaucoup plus réussis, et sa liaison avec Aphrodite est la plus célèbre. Son équivalent dans la mythologie nordique est le dieu de la guerre Týr.

Pour rappel, Arès était le dieu grec de la guerre et plus particulièrement l'esprit de la bataille. Il personnifiait les horreurs de la guerre brutale et du massacre. Arès n'a jamais été très populaire, et son culte n'était pas très répandu pendant la Grèce antique.

Artwork de Magerram Zeynalov sur ArtStation

Pour la majorité des Grecs, qui préféraient le calme à l'agressivité, Arès constituait un avertissement contre les dangers de la passion incontrôlée et des actions irréfléchies. Il est intéressant de noter qu'Arès était suivi par les Spartiates et les Thébains, des guerriers réputés non seulement pour leur habileté et leur agressivité, mais aussi pour leur glorification de la guerre. ⚔️

Les mythes où Arès se manifeste sont rares. Dans ses affrontements comme dans ses aventures amoureuses, il n'est pas toujours sous son meilleur jour. Arès était incontestablement un grand combattant, mais sa ferveur et son impulsivité incontrôlée ne le préservaient pas des blessures et des défaites. 😕

Cadmos et la fondation de Thèbes

Dans le mythe de la fondation de Thèbes, Arès occupe une place importante, puisqu'il est le père du dragon de la source sacrée abattu par Cadmos. Cadmos, sous les conseils avisés d'Athéna, avait arraché les dents de la bête puis les avait éparpillées sur le sol.

De là, sont nés les "Spartoïs" (les hommes semés) qui sont connus comme étant les ancêtres des Spartiates. Arrivant au monde armé, Cadmos, apeuré, leur lança une pierre. Croyant que chacun d'eux était attaqué par un autre, ces derniers se sont battus entre eux, ne laissant que cinq survivants :

• Échion (en grec ancien Ἐχίων / Ekhίôn, "fils de vipère")
• Oudaïos (en grec ancien Οὐδαῖος / Oudaĩos, "sorti du sol")
• Chthonios (en grec ancien Χθονίος / Khthoníos, "qui pénètre sous terre")
• Hypérénor (en grec ancien Ὑπερήνωρ / Uperếnôr, "surhomme")
• Péloros ((en grec ancien Πέλωρος / Pélôros, "d’une grandeur monstrueuse")

Ils aidèrent alors Cadmos à fonder Thèbes. Les Spartoï désignèrent par la suite les Thébains. Pour se racheter du meurtre du dragon, Cadmos a dû servir le dieu de la guerre Arès durant huit ans. En gage de bonne foi, Cadmos épousa Harmonie, fille d'Arès et d'Aphrodite.

Ainsi, Cadmos fonda rapidement Thèbes. La cité de Thèbes dominait la vaste et fertile plaine de Béotie, qui faisait également office de théâtre de combats. Plutarque, un philosophe grec, raconte que la plaine était autrefois décrite comme "la piste de danse d'Arès". 🕺

Arès et la guerre de Troie

Pendant la guerre de Troie, l'impétueux, capricieux et belliqueux Arès a alternativement combattu pour et contre les Achéens, la coalition de Grecs qui a envahi et assiégé Troie. Par la suite, Arès, persuadé par Aphrodite d'épauler sa cause, soutiendra les Troyens.

Alors qu'Arès défendait les Troyens, il a affronté Athéna, qui combattait du côté des Achéens. Au cours de leur combat, Athéna réussit à étourdir Arès à l'aide d'un jet de pierres. Plus tard dans le conflit, Athéna dotera le mortel Diomède, roi d'Argos, d'une force et d'un courage surnaturels. Diomède utilisera ces pouvoirs pour blesser sérieusement le dieu Arès afin qu'il se retire. 🩸

Artwork de GENZOMAN sur DeviantArt

Arès et Aphrodite

Comme pour les autres dieux et déesses, de nombreux récits d'Arès sont centrés sur ses escapades romantiques, notamment autour de sa relation avec d'Aphrodite. Au fil du temps, Arès a commencé à tomber amoureux d'Aphrodite, qui était mariée à Héphaïstos, le dieu de l'artisanat.

Un jour, le dieu du Soleil Hélios observe par hasard Arès et Aphrodite en train de faire l'amour dans le lit d'Héphaïstos. Hélios s'empressa de le dire à Héphaïstos, et le mari d'Aphrodite ne tarda pas à imaginer un stratagème pour piéger les deux amoureux. 😈

Artwork de Stefan Kopinski et Elena Turtle sur DeviantArt

Grâce à sa grande habileté, Héphaïstos confectionna un filet fait d'un matériau si fin qu'il était pratiquement invisible et le plaça dans son lit. La fois suivante, lorsqu'Arès et Aphrodite profitaient l'un de l'autre, Héphaïstos déclencha son piège et les prit en flagrant délit. 🕸️

Héphaïstos invita toutes les divinités du panthéon grec à être témoin de ce qu'il avait trouvé. Alors que les déesses refusèrent, prétextant la modestie, les dieux mâles assistèrent avec empressement à la scène et rirent de bon cœur lorsqu'ils virent ce qu'Héphaïstos avait à leur montrer. Poséidon compatissait au sort d'Arès, humilié, et suppliait Héphaïstos de le libérer.

Comme cela a été raconté dans l'Odyssée : "Le puissant Héphaïstos détacha les liens et les deux, une fois libérés de ce lien si fort, se levèrent aussitôt. Arès s'en alla en Thrace, mais elle, Aphrodite, qui aime le rire, se rendit en Chypre, à Paphos, où se trouvent son domaine et son autel parfumé." Cependant, Arès aura le dernier mot, car Aphrodite lui donnera de nombreux enfants. 🥰

Artwork de ZippyGuitar sur DeviantArt

Ares et Aphrodite ont eu des descendants aux caractéristiques inattendues. Ces enfants comprenaient Adrastée (déesse de l'équilibre entre le bien et le mal), Harmonie (déesse de l'harmonie et de la paix) et les divinités connues sous le nom d'Érotes, des divinités ailées associées à l'amour et à l'érotisme. 💘

Ces divinités étaient Éros (dieu de l'amour et de la puissance créatrice), Antéros (dieu de l'amour réciproque), Himéros (dieu du désir amoureux dont le nom signifiait "désir incontrôlable") et Pothos (dieu de l'envie et du désir charnel). Les enfants d'Arès et d'Aphrodite représentaient l'idée que l'érotisme provenait d'une combinaison d'amour et de violence brute passionnelle.

Parmi les autres enfants d'Arès figurent Mygdon et Édonus, tous deux nés de Calliope, la muse de la poésie épique. Avec Otréré, la reine des Amazones, Arès engendra Antiope, Mélanippé, Penthésilée et Hippolyte. Arès a également engendré Niké, la déesse de la victoire, et le meurtrier Cycnos.

Arès contre Hercule (mythologie)

Dans un autre mythe, on retrouve le dieu de la guerre Arès affrontant le demi-dieu Hercule. L'histoire débute en Macédoine, avec Cycnos, fils d'Arès, un homme sanguinaire et cruel qui avait pour habitude d'attaquer les voyageurs qui se rendaient à l'oracle de Delphes. Il dérobait les offrandes destinées au dieu Apollon, puis avec les crânes et os de ses victimes, il bâtissait un temple en l'honneur de son père, Arès. ☠️

Envoyé par Apollon, Hercule tua Cycnos en combat singulier, ce qui provoqua la rage d'Arès. Furieux, le dieu de la guerre s'apprêtait à tuer Hercule jusqu'à ce qu'Athéna apparaisse devant lui, l'exhortant à maîtriser sa colère et à cesser le combat. Arès, refusant d'écouter, envoie sa lance sur Hercule, mais cette dernière sera déviée par Athéna. 🛡️

Arès dégaine alors son épée et bondit sur Hercule, qui, voyant une ouverture, enfonce sa lance dans la cuisse d'Arès, faisant tomber le dieu au sol dans la douleur. Les fils jumeaux d'Arès, Phobos et Deimos, apparaîtront pour sauver et ramener Arès au mont Olympe. 🏛️ Dans une autre version, c'est Zeus en personne qui sépare Athéna et Arès grâce à sa foudre. ⚡

Artwork de Stefan Kopinski sur ArtStation

Malgré la nature violente de son fils Cycnos, Arès l'aimait. Pour les Grecs, qui assimilaient ces récits de défaites embarrassantes d'Arès, la leçon était évidente : la stratégie calculée d'Athéna l'emportait toujours sur la rage aveugle d'Arès. 🧐

Arès et les géants

Ce mythe révèle la relation des dieux avec d'autres races de créatures, puissantes et divines. Un jour, Arès fut enlevé par les Aloades, Otos et Éphialtès, des géants qui étaient les fils de Poséidon et d'Iphimedie. En colère après la défaite des géants lors de la Titanomachie, Otos et Éphialtès, envoyé par Gaïa, complotèrent leur vengeance contre les dieux de l'Olympe.

Ils prévoyaient d'enlever Artémis et Héra, mais décidèrent qu'ils devaient d'abord effacer Arès du tableau. Les géants ne tardèrent pas à le capturer et à le fourrer dans une jarre en bronze, où il resta enfermé pendant toute une année lunaire (treize mois). 🏺

Artwork de NinjArt1st sur DeviantArt

Par chance, Hermès eut vent du sort d'Arès par le biais d'Eriboea, la nourrice des géants, prise de compassion pour Arès, et alerta Artémis. La déesse s'est rapidement offerte à Éphialtès en échange de la libération d'Arès, rendant Otos jaloux.

Au final, les géants décident de tuer Artémis, mais alors qu'ils tendaient leurs arcs, la déesse pris la forme d'un cerf et se faufila entre eux. Dans l'agitation, les géants manquèrent complètement la biche et finirent par s'entretuer en se tirant dessus. Une fois de plus, la ruse avait triomphé sur la force et la colère. Afficher plus d'images 🤓

Arès dans la culture populaire

Ces dernières années, Arès a connu une résurgence dans la culture populaire. Bien qu'il ait conservé une grande partie de son caractère belliqueux, il a aussi été réimaginé en tant que personnage maléfique cherchant à atteindre des objectifs sinistres.

Arès occupe une place importante dans la série de jeux vidéo God of War. Dans le premier opus de la série, Arès était l'antagoniste principal et le boss final. Dans l'histoire du jeu, Arès attaquait Athènes jusqu'à ce que Kratos, son ancien protégé, vienne sauver la ville. ⚔️

Outre une apparition dans le film Hercule de Disney, Arès a joué un rôle prépondérant dans les séries télévisées, Xena, la guerrière et Hercule : The Legendary Journeys. Dans ces deux séries, le personnage d'Arès était incarné par Kevin Tod Smith. Arès est également l'un des principaux méchants de la série de livres Percy Jackson et les Olympiens, écrite par Rick Riordan.

Enfin, Arès est apparu comme l'antagoniste principal dans le film à succès Wonder Woman (2017) avec Gal Gadot dans le rôle de Diana, une amazone, et David Thewlis dans le rôle d'Arès/Patrick Morgan. Dans ce film, Arès était un personnage infâme qui persuadait les gens de commettre des actes horribles. Son portrait de comploteur travaillant dans les coulisses s'éloignait considérablement de son ancien rôle de bagarreur impétueux et désinhibé.